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Chapitre I : Innocence
Ça sent bon la liberté non ?
Tout a commencé dans une paisible commune du Nord de la France, au sein d’une maison que mes parents occupent toujours.
L'été, avec mes amis, on a toujours une cabane quelque part dans le village, on fait du vélo dans les bois et on joue au foot dans nos jardins.
Et quand le temps ne le permet pas, les jeux vidéos ont toute notre attention.
Quand on me demande “Qu’est ce que tu veux faire plus tard”, je réponds garde-forestier.
Je ne sais pas en quoi consiste ce métier, mais je m'imagine guetter les cervidés avec des visiteurs, passer du temps dans la forêt et ça m'enthousiasme.
Mais ça ne va pas plus loin, de toutes façon tout ce qu'on nous demande, c'est d'aller à l'école.
Ce qui en ressort, c’est une vie équilibrée et saine.
Mais, tout de même passée avec une timidité embarrassante et une peur bleue de l’inconnu.
J’étais incapable de faire quelque chose de nouveau sans mes amis ou mes parents.
A se demander ce qu’il a bien pu se passer entre-temps…
Chapitre II : Formatage
Le selfie salle de bain on est tous passé par là, non ?
Les années passent et je commence à davantage être préoccupé par ma coupe de cheveux et la valeur de mes vêtements que de la nature.
C'est regrettable mais c'est comme ça.
Je découvre le conformisme.
Et vient le moment de choisir des études.
Je n’ai aucune idée de ce que je veux faire, parce que garde-forestier, ça ne fait pas rêver.
Moi ou les autres ? Je ne sais pas.
Mais je sais ce que je ne veux pas faire.
Après un Bac S laborieusement acquis, je ne veux plus entendre parler de maths et de physique.
Et en une après-midi dans un salon de l'étudiant, c’est décidé.
J'opte pour l'école de commerce.
On me parle d'étudier à l'étranger et ça, ça me botte.
Au cours de ces 5 années d’études, je partirai 5 mois en Suède et je réaliserai 4 stages dans le monde du “sport”.
J’ai très vite cherché à allier passion et travail et ça a payé parce que j’ai atteins mon graal.
Intégrer le PSG.
Le job de mes rêves.
Je voulais travailler à Paris, dans le foot et me voilà.
Cerise sur le gâteau, j’ai l’occasion de voyager.
En 5 ans, j’effectue des missions dans 16 pays différents dont ma dernière mission au Rwanda.
Ma vie est incroyable et en plus, elle me valorise dans la société.
Parfois on ne me croît pas quand je dis ce que je fais.
Mais voilà dans “job de rêve”, il y a job et une fois les paillettes retombées, bah en fait, je fais quoi ici ?
Et c’est là que j’ai un flash.
Chapitre III : Une année sympatique
Le costume est toujours bien rangé.
Et si je partais voyager pendant 1 an ?
Faire en 1 an ce que je ne ferai peut-être pas en toute une vie ?
Je revenais de “vacances” en Inde puis au Népal.
A mon travail, seule l’idée de partir en mission à l’étranger me motive.
Et là, tout s'est aligné en moi.
J’économisais de l’argent sans savoir quoi en faire.
Mais là, c’était évident, mes économies prenaient un sens.
Alors année sabbatique négociée et appartement sous-loué, j'avais la voie royale.
Aucun regret possible, personne ne me prendra mon job de rêve.
Mais j’avais peur.
Régulièrement, je ressentais de la solitude, alors en partant seul pendant 1 an, forcément ça m’a traversé l’esprit.
Mais ça ne me faisait pas assez peur pour renoncer.
Alors je pars, je découvre, je teste.
Et là… je me rends compte que ma solitude s’est envolée.
Bizarre, mais bon profitons en, ça ne va pas durer…
C’est le début de mes aventures et la naissance de ma chaîne YouTube.
J'avance de pays en pays, de défis en défis mais à un moment,
J'en ai marre. Foutu paillettes.
Même si je vis des aventures uniques, je me sens absorbé par les flux touristiques.
Et ça ne me va plus.
Alors j’entame mon divorce avec le tourisme, 6 mois après mon départ.
Je commence à rêver d’expédition au cœur de la nature sauvage, là où je ne croiserai personne.
Et, c’est à ce moment que le fameux covid est arrivé.
Alors, en 2 mois de confinement au Pérou j’ai eu le temps de réfléchir.
Comment me réinventer dans le temps qu’il me reste ?
Depuis mon confinement je fais livrer un kayak chez mes parents.
Une fois rapatrié, j’organise toutes mes affaires pour qu’on me dépose à 100km de chez moi (règle de l’époque) sur une rivière.
Objectif : Me mettre en quarantaine et rentrer chez moi en autonomie.
Là je découvre vraiment ce que veut dire “hors des sentiers battus”
S'en suit l'achat d'une 4L et un road trip de 10 000km jusqu’au Cap Nord.
Et là, je découvre ce que signifie la “vraie nature”
Mais voilà, mon congé touche à sa fin et un choix doit être fait.
Démissionner ou fermer la parenthèse ?
Chapitre IV : Retour à la réalité
Comment ne pas en attendre plus de la vie après 1 an d’emerveillement ?
En réalité ce choix était très simple.
J'avais compris ce que je voulais.
Plus de liberté. Ne pas devoir attendre la retraite pour revivre ce genre de sensations.
Mais ce n’est pas en cramant mes économies que ça aller arriver.
Et surtout, j’avais un plan, alors on reprend le CDI.
Désormais je veux devenir rentier de l’immobilier.
Cela faisait plusieurs mois que j'avais ça en tête.
Pendant le voyage j’écoutais un maximum de podcasts sur l'immobilier.
Et je me suis dit, si quelqu'un l'a fait pourquoi pas moi ?
Alors sans attendre, je passais deux heures par jour avant d’aller travailler sur ce projet.
Formation, recherche, stratégie, calcul…
Et après 4 mois, magie, voilà une offre d'achat acceptée.
Mais je prends vite conscience que ça ne me passionne pas.
C’est un bon investissement mais je dois trouver autre chose.
A ce moment là, les déjeuners entre collègues ressemblent à des plaidoiries où tout le monde évacue sa frustration.
Du genre où tout le monde a perdu ses paillettes.
Personnellement j’étais sur mon projet immobilier, ce job n’était plus qu’un support pour mes rêves donc c’est ok.
Mais je ne peux m’empêcher de dire à tout le monde ce qu’ils doivent faire pour aller mieux.
Si ça marche pour moi, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas pour eux…
Mais j’avais tout faux.
Tout le monde s’en fout de la solution.
Et encore plus de ma solution.
C’est pas ce gars qui est parti voyager un an qui va nous donner la solution (même si on l’aime bien).
Alors je me retrouve dans un cul de sac.
J’ai envie d’aider mais je ne sais pas comment faire.
Et là, flash numéro 2, une nouvelle idée m’envahit sans que je puisse y détourner mon attention.
Et si je me formais vraiment au coaching de vie ?
Je ne sais pas ce que c’est mais ils savent forcément des choses que je ne sais pas.
En plus, j'ai toujours envie de partir à l'aventure, j’aime faire des vidéos, j'ai des choses à dire.
Est-ce qu'il n'y a pas moyen de construire quelque chose avec tout ça ?
Probablement.
De toutes façons, mon job a fait son temps, il est temps de laisser ma place.
Donner l’opportunité à quelqu'un de vivre le plus beau jour de sa vie.
Je n’attends plus rien ici alors c'est décidé, on s'arrange, je pars et merci pour ces 6 belles années.
Chapitre V : Liberté
Quand il est temps de céder sa place…
Bon par où on commence.
L’idée c’est de me former pendant 1 an et de lancer un business l’année suivante.
Voilà.
Là c'est une page blanche devant moi.
Mais littéralement, parce que ma première décision, c’est d’écrire un livre.
Objectif : structurer tout ce que ces deux dernières années m’ont apportées.
Et après 4 mois et 80 pages sur un word, c’est fait.
Mes prises de conscience, mes convictions et mes pensées associées à des exercices d'introspection.
Ce livre m’a beaucoup apporté mais il est surtout fait pour aider chacun de nous dans notre quête que je résume en son titre :
“Vivez une vie ambitieuse à votre image.”
Ce livre m’a confirmé une chose, je vais devenir coach de vie.
Alors j’investis autant dans ma formation que pour mon tour du monde mais encore une fois, ça a du sens, c’est fluide.
Je n’ai pas l’impression de donner un rein et ça fait du bien.
Peut-être que ce n’est pas la meilleure solution mais il faut agir, avancer est la seule option pour arriver quelque part.
Et après 4 mois, concentré sur ma formation, je sens que ça y est.
J’ai les connaissances, la certitude et la confiance que j’ai en moi, ce qu’il faut pour changer des vies.
Mais maintenant j'aide qui ?
Il est temps de sortir de ma grotte et pour ça direction YouTube.
Je continue mes aventures en ajoutant des contenus de développement personnel.
J’ai des choses à dire, mais je ne sais pas trop où je vais.
J'essaye de comprendre ce qu'est le storytelling, je découvre les joies du mode manuel de ma nouvelle caméra, je passe des heures sur des montages et tiens, si on met une lumière là, c'est beaucoup mieux.
Bref, j'apprends 10 métiers en même temps avec une seule conviction, si je m’améliore un peu à chaque fois et que ne m’arrête jamais, j’y arriverai.
Jusqu'au jour où j'ai senti qu’il était temps de marquer les esprits à commencer par le mien.
Chapitre VI : Il est temps de faire une dinguerie
Un pas après l’autre.
Pour être visible sur YouTube, il n’y a pas de secret.
Il faut créer du contenu au croisement de ce qui nous passionne et ce qui intéresse les gens.
La passion pour nourrir l’énergie créative, l’intérêt pour espérer en vivre.
Alors quelle est l’aventure la plus inspirante que je pourrai réaliser ?
Tuuu tuuu tuuu tuu tu tuuuuu. Vous l’avez ? Pas facile… :)
Indice numéro 2 :
Ayéyé yayéyé yayéyayéyé yayéyéyéya
25 ans qu'on envoie n'importe qui sur une île déserte et personne ne s'en lasse.
Et du haut de mes 30 ans, ça fait un moment que j’en rêve.
Hmmm..
Et si je montrais que réaliser ce défi sans société de production qui organise tout c'était possible ?
Ouais ok, mais bon… C’est chaud ! Par où commencer ?
Comment on trouve une île déserte déjà ?
Alors je commence par contacter des offices de tourismes et des hôtels que je trouve sur Google maps dans tout le Pacifique, Fidji, Vanuatu, Tonga…
Mais je n’avance pas et ça m’épuise…
Alors je me dis que je vais aller sur place et que je me débrouillerai.
Et je ne sais pas pourquoi mais mon intuition m’a amené aux îles îles Fidji…
Mais quand j'arrive là bas, je n'ai aucun plan en tête.
Je ne sais même pas où je vais dormir le premier jour, j’ai simplement la conviction que je vais y arriver.
Mais là, le doute s’installe et c’est dur à vivre.
Ce moment où tu vois le sommet de la montagne en te disant que t’es censé aller tout là-haut.
Satané flash, qu’est ce qu’ils ne me font pas faire…
Mais voilà je l'ai fait, 40 jours...
En écrivant ces mots, je ne sais même pas si je réalise ce que j’ai fait.
Je repense au petit qui faisait des cabanes, à l’adulte qui avait peur de la solitude…
Ça me rend fier, je sens même que je suis devenu l'aventurier qui m'inspire.
Celui que je n’imaginais même pas devenir un jour.
J’étais censé être directeur marketing, ça je l’ai imaginé.
Là j’ai juste suivi mon instinct, mon intuition, mes envies, ma curiosité, mes idées…
Parce que je suis convaincu qu’il n’y a pas meilleur guide dans la vie.
Mais abandonner le rêve que la société à pour nous n’est pas toujours évident.
Voir vraiment difficile et source de chaos.
Alors il y a ceux qui savent se contenter de leur confort, se satisfont d’une vie moyenne.
Et il y a nous.
Ceux qui rêvent de faire quelque chose de grand de leur unique vie.
Certains y arrivent seuls, mais beaucoup n’oseront jamais.
Entre les deux, il y a ceux qui acceptent de l’aide.
Je n'ai pas la prétention d’avoir réponse à tout, mais je sais ce que c'est d'emprunter cette route.